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ARTHROSE DE L’ARTICULATION INTERPHALANGIENNE DISTALE DES DOIGTS

L’arthrose correspond à une usure du cartilage. Le cartilage est le tissu qui recouvre les extrémités des os. Deux os recouverts de cartilage s’articulant ensemble forment une articulation. Au niveau des doigts les surfaces articulaires sont parfaitement congruentes et glissent l’une sur l’autre permettant le mouvement.

L’arthrose peut être secondaire au vieillissement naturel du cartilage (arthrose dégénérative), secondaire à un traumatisme articulaire (arthrose post-traumatique), ou alors secondaire à une inflammation locale (arthrite), elle-même liée à une infection (arthrite septique) ou à une maladie inflammatoire (arthrite inflammatoire comme dans la polyarthrite rhumatoïde). L’arthrose de l’articulation inter-phalangienne distale touche l’articulation située à l’extrémité du doigt.

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SYMPTOMES ET EXAMEN CLINIQUE

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LA DOULEUR : Évoluant par poussées de 3 semaines environ.

 

LE GONFLEMENT : Le gonflement du bout du doigt lors des poussées douloureuses.

 

LA DÉFORMATION DE L’ARTICULATION : La déformation de l’articulation inter phalangienne distale avec parfois désaxation du doigt. On retrouve fréquemment des nodules sur le dos du doigt appelés nodules d’Heberden.

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UN KYSTE MUCOIDE : Petite boule située près de l’ongle, le déformant parfois

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RAIDEUR ARTICULAIRE : Une raideur articulaire de l’extrémité du doigt.

Plusieurs doigts d’une même main sont fréquemment touchés, souvent les deux mains sont atteintes. Parfois l’arthrose est globale et touche toutes les articulations des doigts.

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EXAMENS COMPLEMENTAIRES

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La radiographie standard du doigt montre l’importance de l’arthrose, de la destruction cartilagineuse, de la déformation osseuse et du capital osseux restant.

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TRAITEMENT

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Le traitement commence avant tout par un traitement médical. On associera des antalgiques et des anti-inflammatoires en cas de non contre-indication. On peut également envisager le port d’une petite attelle. Cette attelle permet de diminuer les douleurs mais ne peut pas prévenir de la déformation du doigt.

En cas d’inefficacité du traitement précédent, il faut envisager un traitement chirurgical.

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Plusieurs interventions sont possibles en fonction de la gêne :

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  • Le doigt est raide et/ou douloureux : L’arthrodèse est l’intervention la plus couramment utilisée. Elle consiste à faire fusionner l’articulation atteinte en extension à l‘aide de 2 broches. Elle a pour avantage de faire disparaître les douleurs et de donner un aspect cosmétique satisfaisant. En revanche, elle fait disparaître la mobilité de cette articulation.

  • Les nodules du dos du doigt (nodules d’Heberden) douloureux ou non : Il est possible de réaliser une intervention de chirurgie esthétique (le lifting du doigt) consistant en l’ablation de ces nodules et à retendre la peau du dos du doigt. Il sera également pratiqué un lavage articulaire permettant de diminuer temporairement les douleurs. Cette intervention a l’avantage de redonner un doigt esthétique et de garder la mobilité articulaire mais l’inconvénient est que l’amélioration sur les douleurs et la mobilité est temporaire.

  • Le kyste mucoïde : il est possible d’en réaliser l’ablation.

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Les prothèses au niveau de cette articulation sont encore à l’essai. Toutes ces interventions se déroulent en ambulatoire (le patient ne dort pas à l’hôpital), sous anesthésie locale ou locorégionale (l’anesthésie générale est pratiquée uniquement en cas de contre-indication à l’anesthésie locale ou si le patient le souhaite).

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SUITES POST-OPERATOIRES

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En cas d’arthrodèse, le doigt reste immobilisé dans une petite attelle de doigt pendant 2 mois puis sera envisagé l’ablation des broches.

Pour les autres interventions, le patient sort de la clinique avec un pansement à changer tous les 2 jours jusqu’à cicatrisation complète, environ 2 à 3 semaines. Le patient mobilise les doigts immédiatement après l’intervention. Il n’y a pas de rééducation dans les suites. Quelques douleurs peuvent persister pendant le mois qui suit l’intervention.

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COMPLICATIONS

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Les complications sont rares. Il s’agit essentiellement d’infection, parfois d’algodystrophie.

En cas d’arthrodèse, la fusion articulaire n’est parfois pas obtenue et nécessite une nouvelle intervention chirurgicale si le doigt reste douloureux. On pourra alors proposer une greffe osseuse pour obtenir la consolidation.

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